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La Bible - Livre de l’écclésiaste

auteur : Philippe Belleudy
créé: 16 septembre 2018
maj: 23 janvier 2019

tout est vanité !


Nil novi sub sole / Le chant des vanités

Vanité des vanités, dit l’Écclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité.
Quel avantage revient-il à l’homme de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ?
Une génération s’en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours.
Le soleil se lève, le soleil se couche ; il soupire après le lieu d’où il se lève de nouveau.
Le vent se dirige vers le midi, tourne vers le nord ; puis il tourne encore, et reprend les mêmes circuits.
Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est point remplie ; ils continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent.
Toutes choses sont en travail au delà de ce qu’on peut dire ; l’œil ne se rassasie pas de voir, et l’oreille ne se lasse pas d’entendre.
Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
S’il est une chose dont on dise : Vois ceci, c’est nouveau ! cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés.

Livre de l’Écclésiate (Qohélet) Chap 1, v 2-10



illustration à venir

Hydrologie

Plusieurs choses !

1. Le vent se dirige vers le midi, tourne vers le nord ; puis il tourne encore, et reprend les mêmes circuits.
- On décrit ici apparemment la progression d’une perturbation océanique en Europe. Mais le sens de rotation ne correspond pas. Dans l’hémisphère nord le vent "tourne" dans le sens inverse des aiguilles d’une montre autour d’une dépression. Une perturbation atlantique qui arrive de l’ouest s’annonce donc par un vent du sud, puis il pleut, et enfin le beau temps revient avec le vent du nord en queue de la perturbation. Mais ici le vent commence par se diriger "vers le midi", puis "tourne vers le nord".

2. Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est point remplie. C’est évidemment le cycle hydrologique qui est responsable parce qu’il n’y a pas de trou au fond de la mer comme au fond d’une baignoire.

3. Les fleuves continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent. Le cours des rivières et des fleuves est-il invariant ? Par exemple la Durance se jetait autrefois à l’aval du Rhône en traversant de la plaine de la Crau a été captée vers Avignon.

4. Ce texte illustre enfin le travail du chercheur. Certes il s’agit de se poser des questions nouvelles et de trouver de nouvelles voies ; mais souvent, et parfois sans le savoir, on reprend des idées anciennes, déjà publiées, mais souvent oubliées.